Comment mesurer la pollution de l’air par les particules fines ?

En France, la mesure de la pollution de l’air est assurée par des organismes dédiés, les AASQA (Associations Agréées pour la Surveillance de la Qualité de l’Air), qui est agréée par le Ministère de la Protection de l’Environnement et de la Transition.
Chaque région de France possède sa propre association, qui se charge de l’évaluation de pollution de l’air au niveau local, d’identifier son évolution ainsi que ses sources possibles avant de diffuser les données collectées au niveau national. Découvrez comment mesurer la pollution de l’air par les particules fines dans ce guide.
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Plan de l'article
Formation de particules fines
Les émissions naturelles (issues par exemple de l’érosion des sols, des mers, des volcans, des forêts et des feux de brousse) de même que des particules biogéniques (des virus, des spores fongiques et bactériennes, du pollen, des excréments d’acariens) sont des sources de particules. Cependant, il ne fait aucun doute que la pollution atmosphérique est une source importante de particules fines. Face à cela, il est plus qu’urgent de trouver une solution pour réduire la pollution de l’air par les particules fines.
Les matières particulaires présentes dans l’air extérieur proviennent principalement des émissions des activités industrielles, des centrales électriques et du trafic routier. De même, l’élevage agricole produit de grandes quantités d’ammoniac, qui participent à la formation de particules fines dans l’atmosphère après des réactions chimiques.
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Aussi, les chauffages à bois domestiques contribuent à la pollution atmosphérique particulaire durant les jours très froids.
En ouvrant vos fenêtres, en portant des chaussures et des vêtements, les substances nocives peuvent également se retrouver chez vous et se mélanger à l’air intérieur. La cuisson des aliments est aussi une cause de la formation de particules fines.
Par ailleurs, les allergènes des animaux de compagnie et les produits chimiques des tapis et des meubles peuvent se fixer aux particules fines. L’aspiration ou l’utilisation d’équipements de bureau tels que des imprimantes, des copieurs et des ordinateurs peuvent également soulever de fines particules dans l’air.
Mesure de la pollution d’air par les associations compétentes
Les AASQA possèdent plusieurs outils de mesure de la pollution de l’air. Ces instruments ont la capacité de détecter une large gamme de particules atmosphériques, en fonction des normes réglementaires applicables.
Certains polluants très dangereux sont mesurés en continu toutes les 15 heures afin de déterminer des valeurs moyennes horaires. Ce sont notamment les particules comme le PM10, le monoxyde d’azote, le monoxyde de carbone, le dioxyde de soufre, le dioxyde d’azote, l’ozone, le benzène, le toluène et le xylène.
En parallèle, des campagnes de tubage passifs (prélèvement d’air) sont effectuées pour mesurer d’autres polluants, à l’image des métaux lourds et des composés organiques volatils, dont les résultats sont exploités pour générer des valeurs mensuelles ou saisonnières.
Pour atteindre la plus grande précision, les associations de surveillance de la qualité de l’air ont recours aux technologies de mesure les plus récentes et avancées. Ainsi, au lieu d’utiliser de simples capteurs, elles s’appuient sur des analyseurs sophistiqués, de véritables micro-ordinateurs avec une électronique intégrée.
Les méthodes d’analyse varient considérablement en fonction du polluant : radiomètre par microbalance pour les particules PM10, chimioluminescence pour l’oxyde d’azote, spectroscopie infrarouge pour le monoxyde de carbone, fluorescence UV lorsqu’il s’agit du dioxyde de soufre, spectroscopie UV pour l’ozone…
Effets de la pollution de l’air sur la santé humaine
La pollution de l’air, en particulier les particules fines, a des impacts significatifs sur la santé humaine. Les effets néfastes sont multiples et peuvent toucher différents systèmes du corps.
Tout d’abord, au niveau respiratoire, l’inhalation de particules fines peut entraîner une irritation des voies respiratoires, provoquant ainsi des symptômes tels que la toux, le nez qui coule et les difficultés à respirer. Chez les personnes déjà atteintes d’affections pulmonaires telles que l’asthme ou la bronchite chronique, ces effets peuvent être exacerbés et conduire à des crises plus fréquentes et plus sévères.
Les particules fines peuvent aussi avoir un impact sur le système cardiovasculaire. En pénétrant dans le sang par les poumons, elles peuvent causer une inflammation générale du corps ainsi qu’une augmentation du risque de maladies cardiovasculaires telles que l’hypertension artérielle ou même des accidents vasculaires cérébraux (AVC).
Les enfants et les personnes âgées sont particulièrement vulnérables aux effets néfastes de la pollution atmosphérique. Chez les enfants en pleine croissance, elle peut entraver leur développement pulmonaire normal et augmenter leur susceptibilité aux infections respiratoires.
De plus, des études mettent aussi en évidence des liens entre la pollution de l’air et certains types de cancers comme ceux du poumon, ou encore certains troubles neurologiques tels que Parkinson ou Alzheimer.
Il est donc crucial de prendre conscience des dangers représentés par cette forme insidieuse de pollution pour préserver notre santé.
Solutions pour réduire la pollution de l’air par les particules fines
Il existe différentes solutions pour réduire la pollution de l’air causée par les particules fines. Au niveau individuel, chaque personne peut contribuer à améliorer la qualité de l’air en adoptant des comportements responsables et respectueux de l’environnement.
Pensez à bien privilégier les modes de déplacement doux tels que la marche, le vélo ou les transports en commun. En limitant l’utilisation des véhicules motorisés, on réduit considérablement les émissions polluantes dans l’atmosphère. Il est recommandé d’éviter les trajets inutiles en voiture et de favoriser le covoiturage lorsque cela est possible.
Pensez à bien porter une attention particulière aux équipements utilisés au quotidien. Par exemple, pensez à bien éteindre les appareils lorsqu’ils ne sont pas utilisés afin d’éviter toute consommation superflue.
Il est nécessaire de limiter sa consommation d’énergie en isolant correctement son logement et en évitant tout gaspillage. L’utilisation rationnelle du chauffage et la régulation judicieuse des températures permettent non seulement de diminuer ses factures mais aussi de limiter les rejets polluants liés à la production d’électricité.
Une bonne gestion des déchets s’impose afin d’éviter leur incinération qui génère un important taux de particules fines dans l’air. Le tri sélectif et le recyclage sont des gestes simples qui contribuent à réduire la pollution atmosphérique.
Il est crucial de sensibiliser les autorités et les entreprises aux enjeux écologiques. Encourager l’utilisation d’énergies renouvelables, promouvoir des solutions de transport plus propres et mettre en place des réglementations strictes sur les émissions polluantes sont autant d’actions nécessaires pour lutter efficacement contre la pollution de l’air par les particules fines.
La limitation de la pollution atmosphérique causée par les particules fines passe par une prise de conscience collective ainsi que par une série d’efforts individuels. En adoptant des comportements respectueux de notre environnement, nous pouvons tous contribuer à préserver notre santé et celle de notre planète.